La perte de cheveux chez les hommes et les femmes : causes et traitements

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Les causes possibles et probables de la perte de cheveux

Une perte de cheveux inattendue, soudaine et anormale peut être étudiée selon différents prismes et en lien avec des facteurs divers. Les différentes causes de la perte de cheveux sont surtout susceptibles de fonctionner en synergie.

Parmi elles, la modification du bol alimentaire. De nombreuses carences nutritionnelles peuvent être à l’origine d’une chute de cheveux [1] comme un manque d’apport en fer, en vitamine B, en cuivre, en zinc ou même en silicium, observés parfois chez les personnes adeptes des régimes végétariens et végétaliens.

Le facteur génétique [1] peut aussi entrer en jeu. Les troubles liés à l’alopécie peuvent être héréditaires et il conviendra de se pencher sur l’histoire familiale pour savoir si d’autres en ont souffert avant dans le cercle familial. Lorsqu’il y a une prédisposition, attention à ne pas consommer trop de créatine.

Le stress [2] et les grands bouleversements émotionnels constituent également d’importants facteurs de survenue de la chute de cheveux.

Les changements hormonaux [1] sont aussi à incriminer. Ils peuvent fragiliser les glandes sous-cutanées à divers moments (la grossesse, la ménopause et le moment de la menstruation chez la femme). Après la grossesse, on a constaté que certaines femmes connaissaient une chute de cheveux plus ou moins trois mois après la grossesse. Un dérèglement de la thyroïde peut aussi influer sur la sécrétion d’hormones et diverses solutions sont disponibles pour pallier ce dysfonctionnement.

Ces changements peuvent être aggravés par les variations saisonnières, comme le passage d’une saison à l’autre et particulièrement l’arrivée de l’automne et du printemps.

Le suivi d’un traitement particulier et la prise de médicaments sont également non négligeables. Si la chimiothérapie a un effet radical sur la chute de cheveux, la prise de certains traitements est aussi de nature à aggraver les choses. On pensera ici à :

  • la pilule contraceptive ;
  • les médicaments antidépresseurs ;
  • les médicaments anticoagulants ;
  • les traitement antihypertenseurs et les bêta bloquants ;
  • les traitements pour la régulation de la thyroïde ;
  • les rétinoïdes ;
  • les médicaments à base de lithium ;
  • certains médicaments prescrits pour combattre l’inflammation (anti-inflammatoires) ;
  • certains produits anti-cholestérol.

Enfin, le tabac peut jouer un rôle dans la fragilisation des cheveux et ralentir leur croissance, tout comme une consommation d’alcool excessive.

La perte de cheveux observée après le COVID-19

La perte de cheveux observée après une infection de COVID-19, [3] connue sous le nom d'alopécie post-COVID, est un phénomène rapporté par de nombreux patients atteints du virus, et plus spécifiquement après une infection au variant Omicron. Cette perte est caractérisée par une perte diffuse de cheveux et une chevelure clairsemée qui peut survenir plusieurs semaines après l'infection. Le coronavirus causerait vraisemblablement un bouleversement hormonal déséquilibrant mais aussi des déséquilibres et perturbations des taux en nutriments et une réaction inflammatoire. Dans la plupart des cas, la perte de cheveux se résorbe après quelques temps.

Les maladies reconnues comme causant une perte plus que possible des cheveux

Plusieurs affections jouent un rôle dans la chute des cheveux et son aggravation. Souvent, ce sont des maladies physiologiques, mais pas uniquement. On retrouve parmi elles :

  • le lichen plan
  • l’alopécie androgénique [1]
  • la pelade (ou alopécie areata)
  • l’hypothyroïdie
  • le diabète
  • le lupus
  • la syphilis
  • plus rarement, la trichotillomanie (qui est un trouble psychologique poussant les malades à s’arracher les cheveux nerveusement).

La dermite séborrhéique du cuir chevelu peut donner lieu à la perte de cheveux

La dermite séborrhéique (aussi dénommée dermatite ou même eczéma séborrhéique) est une condition relativement bénigne. Toutefois, vivre avec chaque jour peut constituer un challenge de taille. Cette maladie engendre l’essor de plaques grasses et souvent de couleur rougeâtre qui se mettent à peler, ainsi que des pellicules se développant sur le haut du crâne dans les cheveux. Elle affecte le plus souvent le visage et le cuir chevelu. Ces symptômes dérangeants sont dus à la présence du le micro-organisme Malassezia globosa. [4] Celui-ci contribue à la décomposition du sébum qui constitue le film lipidique naturel de la peau. Une telle inflammation peut conduire à une perte de cheveux temporaire ou définitive.

Afin de se débarrasser de la dermatite séborrhéique soudaine du cuir chevelu mais aussi et de conjurer la perte de cheveux associée, il convient d’utiliser des shampoings antipelliculaires (contenant du kétoconazole, du zinc pyrithione ou du goudron de houille) et des corticostéroïdes topiques et d’éviter les produits contenant des sulfates. C'est ce que recommande le docteur Quéreux, "Dans la majorité des cas, le traitement repose sur l'application des produits topiques contenant du kétoconazole, de la ciclopyroxolamine ou du gluconate de lithium, qui ont prouvé leur efficacité dans des essais contrôlés." [4]

Quand s’inquiéter réellement dans le cas d’une perte de cheveux ?

La perte de cheveux doit interpeller et même inquiéter quand la mise en place de certains changements (suivi d’un traitement particulier, arrêt du tabac, rééquilibrage alimentaire ou hormonal) n’est pas suivi d’évolutions significatives, ou même que la situation ne cesse d'empirer. Si la calvitie n’est pas explicable par l’une des différentes causes explicitées ci-dessus il est nécessaire de réaliser des examens approfondis.

Comment faire face à un cuir chevelu qui gratte et contrer la perte de cheveux

Le traitement d’un cuir chevelu irrité ou sec nécessite de déterminer la cause de la calvitie. La chute de cheveux peut être liée à la présence d’un cuir chevelu qui démange et qui gratte, par exemple atteint de psoriasis. Les traitements peuvent inclure le changement de produits capillaires, le suivi de traitements médicaux, un travail de fond visant à réduire le stress ou une hydratation en profondeur à l’aide d’un sérum ou d’une lotion hydratante.

Que faire en cas de perte de cheveux ?

Il est de rigueur de prime abord de ne pas s’inquiéter car l’angoisse pourrait accélérer le processus de chute de la chevelure. En cas de perte constatée, il convient de bien définir la ou les causes en jeu et de s’interroger sur la survenue d’autres symptômes au même moment.

La personne atteinte pourra s’interroger sur :

  • son mode de vie (changement de régime, changement de shampoing ou changement de rythme de vie par exemple) ;
  • la survenue de changements extérieurs (changement de saison, changement de travail et période de stress, le stress pouvant impacter la perte de cheveux, [2] changements de température, problèmes de sommeil…).

Comment éviter la perte de cheveux et retrouver une chevelure dense ?

Dès lors que l'on constate une perte de cheveux, il faut sonder ses habitudes et changement de mode de vie afin de rapidement définir la ou les causes probables de cette perte de cheveux.

Un rééquilibrage alimentaire devra être considéré dans le cas de carences alimentaires sévères, afin d’enrayer la chute de cheveux. Aussi, toute source de stress [2] doit faire l’objet d’une identification claire lorsque l'on se demande comment éviter la perte de cheveux. On pourra par exemple conseiller la pratique quotidienne de la méditation afin de contenir les niveaux de stress ressentis. Les médecines douces peuvent constituer de réels soins préventifs.

Les traitements mis au point pour contenir la perte de cheveux

Il est important de savoir qui consulter pour déterminer la cause du problème quand on cherche comment lutter contre la perte de cheveux : un médecin ou un dermatologue. La présence d’autres symptômes en concomitance doit particulièrement alerter.

Il existe plusieurs traitements pour la chute de cheveux. Le traitement le plus plébiscité reste le Propecia (Finasteride). Il s'agit d'un médicament oral approuvé pour traiter la chute de cheveux chez les hommes uniquement, comme mentionné par le docteur Liu et al. "Le finastéride, un inhibiteur sélectif de la 5α-réductase de type II, a été approuvé comme médicament oral pour le traitement et la prévention de l'alopécie androgénétique (AGA)." [5] D'autres traitements capillaires existent : la thérapie au laser ou la greffe de cheveux.

Les vitamines pour freiner la perte de cheveux

Plusieurs carences peuvent favoriser la perte de cheveux. Dans le cas d’une alimentation peu variée et peu équilibrée, voici les vitamines qui peuvent faire l’objet d’une supplémentation afin de modérer et de freiner activement la perte de cheveux (disponibles en gélules et pilules) :

VITAMINE
BIENFAITS
SOURCES
Vitamine B biotine
Primordiale pour la santé des cheveux, de la peau et des ongles
Compléments alimentaires, œufs, amandes et avocats
Vitamine D
Importante pour la santé des cheveux car elle aide à stimuler la croissance des follicules pileux
Compléments alimentaires ou produite par l'exposition au soleil [6]

Les compléments alimentaires indiqués en cas de perte des cheveux

Certains suppléments comme le fer, le zinc et les acides gras oméga-3 peuvent aider à renforcer les cheveux et à prévenir leur chute, en complément des vitamines déjà citées :

  • Le fer : il aide à faire parvenir l'oxygène dans les bulbes des cheveux. On le retrouve en suppléments mais aussi dans divers aliments comme le foie, les fruits de mer, la viande saignante et les légumes à feuilles vertes.
  • Le zinc : il stimule la bonne pousse des cheveux. Ce minéral est trouvable en pharmacie en supplément mais aussi dans les noix de cajou ou bien les huîtres.
  • Les oméga-3 que l'on consomme en mangeant des noix, de l'huile de lin ou du saumon.
  • La spiruline : elle œuvre à fortifier les cheveux et on retrouve ce super-aliment en comprimés pour réaliser des cures.

La perte de cheveux chez les femmes

La perte de cheveux ne concerne pas seulement les hommes ! En effet, si beaucoup de femmes partagent le rêve d’avoir une belle chevelure, elles peuvent être frappées de calvitie. Et, quand elles trouvent sous la douche ou après le brossage, de grosses touffes de cheveux, cela est la signification claire qu'il faut agir et que le rêve d’une belle crinière s’éloigne. 84 % des femmes seraient touchées par la perte de cheveux [7] au moins une fois dans leur vie, d’après une enquête réalisée par l’IFOP.

La perte ou l'amincissement de cheveux observée chez les femmes peut avoir un impact significatif sur leur bien-être émotionnel et leur estime de soi. On note chez les femmes atteintes une baisse de l’estime de soi (en particulier si la perte est visible et altère l'apparence physique, et si la femme est jeune), un regain du stress et de l’anxiété (en particulier si la chute est soudaine et inexpliquée), de possibles épisodes dépressifs ou une limitation de l’activité sociale et professionnelle.

Les traitements naturels recommandés pour limiter la perte de cheveux chez la femme

De plus en plus de personnes affectés par des troubles se tournent vers des alternatives naturelles pour se soigner : parfois moins coûteuses, elles semblent porter leurs fruits. Il existe plusieurs traitements naturels plébiscités pour aider à prévenir la chute de cheveux chez les femmes. Leur application peut s'accompagner d'un massage du cuir chevelu. Les options les plus courantes incluent :

REMÈDE
BIENFAITS
UTILISATION
L’huile essentielle de romarin [8]
Dope la croissance des cheveux
Dilué avec une seconde huile et appliqué sur les cheveux
L’huile d'argan
Nourrit et hydrate la chevelure (enrichie en vitamine E et en acides gras)
Peut être appliquée sur les cheveux, soit secs soit humides
Le jus d’oignon
Promeut la circulation sanguine et encourage la pousse des cheveux
Peut être appliqué à même la chevelure et laisser reposer une trentaine de minute avant de laver
L’infusion de thé vert
Favorise la repousse (riche en antioxydants)
Peut être appliquée sur les cheveux et le cuir chevelu
L’huile de ricin
Fortifie les cheveux ayant subi une perte de densité
Peut être déposée sur les cheveux secs mais aussi humides

La perte de cheveux chez l’homme

L'homme peut lui aussi, bien que différemment, être affecté par le trouble de la calvitie. [7] On considère d'ailleurs que la perte de cheveux chez l'homme est un problème courant. Il peut être causé par plusieurs facteurs, parmi lesquels on retrouve la calvitie masculine (lié à la testostérone), le stress chronique, une mauvaise alimentation, la présence de certaines maladies, le suivi d’un traitement, l’existence de traumatismes physiques ou une surconsommation de BCAA après le sport pour la récupération des muscles. Pourtant cette perte de cheveux n’est pas une fatalité et les options de traitement incluent la prise de médicaments, la transplantation capillaire et des changements de mode de vie.

Références

1. Workman K, Piliang M. Approach to the patient with hair loss. Journal of the American Academy of Dermatology. 2023;89(2)c:S3-S8. Consulté le 19 octobre 2023. https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0190962223009799

2. O'Sullivan JDB, Peters EMJ, Amer Y, Atuluru P, Chéret J, Rosenberg AM et al. The impact of perceived stress on the hair follicle: Towards solving a psychoneuroendocrine and neuroimmunological puzzle. Frontiers in Neuroendocrinology. 2022;66. doi : 10.1016/j.yfrne.2022.101008

3. Gentile P, Garcovich S. Systematic review: Impact of stem cells-based therapy, and platelet-rich plasma in hair loss and telogen effluvium related to COVID-19. Regenerative Therapy. 2023;24:267-273. doi : 10.1016/j.reth.2023.07.001

4. Quéreux G. Dermatite séborrhéique. EMC - Dermatologie-Cosmétologie. 2005;2(3):147-159. doi : 10.1016/j.emcdc.2005.07.002

5. Liu X, Guo F, Liang D, Li Z, Cao Y, Chen M et al. Development and evaluation of finasteride niosomes targeting to hair follicles for the management of androgenic alopecia. Journal of Drug Delivery Science and Technology. 2023;86. doi : 10.1016/j.jddst.2023.104725

6. De Jaeger C, Cherin P. Vitamine D : effets sur la santé . Recommandations de bon usage. Médecine & Longévité. 2010;2(4):182-199. doi : 10.1016/j.mlong.2010.06.001

7. Bendavid R. Les fançais et la chute de cheveux. IFOP. Mars 24, 2015. Consulté le 10 octobre 2023. https://www.ifop.com/publication/les-francais-et-la-chute-de-cheveux/

8. Uronnachi E, Atuegwu C, Umeyor C, Nwakile C, Obasi J, Ikeotuonye C et al. Formulation and evaluation of hair growth enhancing effects of oleogels made from Rosemary and Cedar wood oils. Scientific African. 2022;16. doi : 10.1016/j.sciaf.2022.e01223

Médicalement examiné par:

Prof. Dr. Stéphane Droupy
Dernière révision: 2023-10-25

Chef du Service d’Urologie-Andrologie-Sexologie au Centre hospitalier universitaire de Nîmes. Après avoir été diplômé en chirurgie urologique à l’université Paris XI, il est nommé chef de clinique assistant au CHU de Bicêtre en 1997. Il s’oriente ensuite vers les travaux de recherche en matière d’anatomie sexuelle et obtient son PhD en 2000, pour devenir professeur des universités. Actuellement, ses activités portent sur la robotique chirurgicale, la cancérologie et la médecine sexuelle.

Prof. Dr. Stéphane Droupy
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