Comment guérir l'impuissance ? Causes et remèdes du trouble d'érection

Qu’est ce que l’impuissance masculine et qui touche-t-elle

Ce trouble reste un sujet tabou même s'il est fréquent. L'impuissance se définit chez l’homme comme l’incapacité à avoir ou à conserver une érection complète (érection faible) et durable permettant la réalisation de l’acte sexuel. Les symptômes doivent avoir été présents pendant une durée supérieure à 3 mois pour que l’on puisse parler de dysfonctionnement érectile. Pour diagnostiquer cette condition, un interrogatoire est souvent réalisé par les praticiens.[1]

Il n’est pas rare qu’une chute de la libido accompagne l’impuissance : un sentiment d’angoisse accrue à l’idée de devoir performer sexuellement apparaît chez l’homme impacté.

Les hommes sujets à l'impuissance

L’impuissance masculine affecte en grande majorité les hommes de plus de 40 ans. Le risque se distribue comme suit :

Si le sujet doit faire l’objet d’une attention particulière chez les hommes (notamment à partir de 50 ans), les jeunes sont aussi à risque, parfois même avant 30 ans.

Se tester soi-même pour le trouble de l'érection

Les hommes peuvent réaliser seuls un test à la maison lorsqu'ils dorment afin de s'assurer qu'ils ne souffrent pas d'un dysfonctionnement érectile. Ce test, connu sous le nom de Nocturnal Penile Tumescence Test (or NPT test) [3] nécessite des timbres postaux pour être réalisé et n'a pas certainement pas valeur de diagnostic pour les hommes. Le test consiste à enrouler autour de son sexe une bande de timbres non détachés les uns des autres avant de dormir. Le détachement (partiel ou complet) des timbres au réveil témoignera de la présence effective d'une érection.

Quelles sont les raisons de la dysfonction érectile ?

Les raisons liées à l’impuissance sont plus que variées et continuent d'évoluer avec l'apparition de nouvelles maladies comme le covid. Le dysfonctionnement érectile peut être lié à la présence d’un trouble médical, d’une pathologie ou d’une maladie (surtout après 50 ans), comme :

• le diabète
• une mauvaise circulation du sang
• l’hypertension artérielle
• la chute du niveau de testostérone
• un niveau de cholestérol trop élevé

L'état de santé général du patient est à étudier puisque d'autres facteurs physiques et habitudes peuvent entrer en jeu et être responsables [4] d’une détérioration des performances sexuelles. L'érection est en effet moins acquise dans certains cas :

De nombreuses personnes ont rapportées connaître des dysfonctionnements érectiles à la suite d’une infection au SARS-CoV-2. La fatigue liée au développement du covid long pourrait grandement influer sur les performances des hommes.

En outre, le trouble de l’érection constitue une séquelle courante après une prostatectomie, une ablation souvent réalisée dans le cadre d’un cancer de la prostate qui affecte durablement la qualité de vie des hommes.

L'alcool comme cause d'impuissance et de problèmes d'érection

Si certains médecins évoquent que la prise répétée de médicaments spécifiques et une consommation de tabac peuvent aggraver les symptômes, c'est surtout la consommation d'alcool régulière qui affecte plus durablement la qualité de l'érection de l'homme. [4] Les patients consommateurs d'alcool fréquents, c'est-à-dire plusieurs fois par semaine, rapportent une nette amélioration de leur érection lorsqu’ils sont sobres.

C'est ce que l'on peut lire dans un étude du docteur Allen et al., "Les résultats fournissent des preuves irréfutables que le tabagisme, l’alcool et l’activité physique sont importants pour le dysfonctionnement sexuel." [4]

L'impuissance psychologique

Certains facteurs d’ordre plus psychologiques, comme le stress prolongé ou une anxiété généralisée (qui s’accompagnent communément d’une grande fatigue et d'une asthénie) constituent en effet des facteurs de risque à part entière. Ils sont rarement à négliger dans le cas d'un dysfonctionnement érectile. Chez les individus jeunes en particulier, la principale cause de trouble de l'érection est psychogène : on parle d’impuissance psychologique.

Que faire face aux problèmes d’érection ?

L'homme sujet aux troubles de l'érection a trop souvent honte d'en parler autour de lui ou à son entourage proche. Pourtant l'impuissance est loin d'être une fatalité et de nombreux spécialistes et remèdes peuvent l'épauler dans cette épreuve. Il ne devra pas hésiter à se renseigner de façon extensive sur le sujet et à écouter des témoignages.

Consulter un professionnel de santé qui indiquera quel est le meilleur médicament contre l'impuissance

L’homme qui ne peut plus avoir d’érection et qui ne sait que faire face à ce dysfonctionnement devra en parler à son médecin qui pourra lui conseiller de consulter un sexologue afin d’éviter que la situation n’empire et que l’impact sur le couple soit trop important et délétère.

Le sexologue est le professionnel de santé spécialisé sur les relations sexuelles. Habituellement, il est aussi médecin urologue. Il est le mieux à même de donner une définition claire de ce dysfonctionnement, d'expliquer comment lutter contre l'impuissance et de rassurer le patient en évoquant avec lui comment d'autres hommes ont guéri leur impuissance. Il devra également s'intéresser aux causes des dysfonctions érectiles.[1] En évaluant la nature des facteurs (physiques et/ou psychologiques), il sera le mieux situé pour orienter le patient vers le meilleur traitement possible. Il pourra également prescrire certains médicaments indiqués pour les troubles rencontrés.

Suivre un traitement adapté pour remédier à l'érection faible

Tout le monde a déjà entendu parler de pilules miracles permettant de booster la performance sexuelle masculine. Mais quel est véritablement le meilleur médicament contre l’impuissance ? De nombreuses options ont été développées par la médecine.

Le patient retrouvera en pharmacie un large choix de médicaments [5] sur ordonnance que son médecin pourra lui prescrire, en fonction de sa situation personnelle et de ses conditions de santé (notamment l’état de son cœur).

Comme l'eplique le docteur Pillon et al., "Les IPDE5 constituent aujourd’hui le traitement de première intention de la DE. En effet, ils sont reconnus pour leur facilité d’utilisation (voie orale), leur efficacité et leur bonne tolérance." [5]

Il est à noter que leur usage est incompatible avec la prise d’un traitement vasodilatateur visant à lutter contre l’angine de poitrine (angor), et la prise d’un autre stimulant sexuel (type "poppers").

Les traitements sans ordonnance les plus recommandés contre l'impuissance

De nombreux médicaments sur ordonnance sont disponibles : ils constituent des traitements par voie orale qui stimulent le remplissage de sang de la verge. Parmi eux, on retrouve différentes substances actives dont le sildénafil (Viagra et génériques, dont le Kamagra), le tadalafil (Cialis et génériques) ou le vardénafil (Levitra et génériques). Pourtant aujourd'hui de plus en plus d'alternatives sans ordonnance et de remèdes naturels sont à disposition des hommes.

Quels sont les meilleurs remèdes naturels pour les troubles de l'érection ?

Différentes solutions s'offrent aux hommes atteints de troubles de l'érection. Elles doivent être examinées et approchées avec vigilance et prudence, au vu de leur potentielle inefficacité et des possibles effets secondaires qu'elles peuvent entraîner. Les traitements naturels pour lutter contre les troubles de l'érection et contre l'impuissance, disponibles sans ordonnance, sont en bonne place.

Parmi eux, on retrouve :

• l’homéopathie

Elle constitue l'un des traitements naturels préférés de la gent masculine. Chaque profil (et donc, chaque terrain homéopathique) étant différent, le patient pourra consulter un homéopathe afin de définir avec lui le traitement le plus approprié pour apporter une solution efficace afin de combattre durablement la chute de libido, le défaut d’érection ou encore la fatigue dite sexuelle. Certains kits de granules sont disponibles en pharmacie. Pour rappel, le traitement homéopathique devra être pris à distance des repas plusieurs fois par jour, et le patient ne devra pas commencer de produits au goût fort et prononcé à ce moment (par exemple, un produit à base de menthe ou du café).

• l'introduction d'aliments ou d'épices spécifiques

De nombreux aliments sont depuis toujours considérés comme aphrodisiaques, ou jouant à tout le moins un rôle non négligeable dans l’excitation sexuelle. Il est intéressant de les étudier pour les hommes affectés par une chute de leur libido complémentaire à leurs problèmes d’érection. Citons entre autres le gingembre, qui reste à ce jour le plus populaire. Consommé en infusion ou en agrément de nombreux plats (surtout asiatiques), il peut jouer un rôle substantiel. Il est recommandé de le consommer régulièrement et de le choisir d’origine biologique. La grenade, mais aussi le piment de Cayenne ou la cannelle peuvent également jouer un rôle dans l'amélioration du trouble.

• l'utilisation de plantes médicinales [6]

Plusieurs plantes sont parfois recommandés par les naturopathes pour améliorer l'érection, comme par exemple le ginseng, le tribulus terrestris, la damiana, le kratom, le ginkgo biloba, le sabal (ou saw) palmetto ou le fenugrec.

Comment ils ont guéri leur impuissance ? Des solutions complémentaires

Il existe une foultitude de remèdes et de solutions qui ont été rapportés par les spécialistes de la question et également mentionnés par les hommes concernés. Leur efficacité peut varier d'un homme à l'autre. Chaque individu pourra s'orienter vers la ou les solutions qui lui paraissent les mieux adaptées à son cas.

Faire du sport

L’introduction d’un mode de vie sain, faisant intervenir la pratique régulière du sport, peut avoir une influence non négligeable sur les troubles de l’érection puisque les facteurs hygiéno-diététiques ont un impact fort sur l’impuissance. [7] Il devra être accompagné par la mise en place d’un régime alimentaire varié et équilibré. Le sport pourra notamment favoriser la perte de poids, trop souvent liée à l’impuissance chez l’homme.

Manger mieux et différemment

L’homme sujet à un dysfonctionnement érectile pourra de surcroît faire appel à un nutritionniste afin d’évaluer ses habitudes alimentaires et de mettre en place des changements nécessaires pour sa bonne santé, [4] si le professionnel de santé le juge utile. Le patient devra faire preuve de patience avant que les premiers résultats apparaissent : certains déséquilibres hormonaux ou carences nécessiteront plusieurs semaines avant d’être corrigés.

Suivre un traitement thérapeutique pour faire face à l'impuissance psychologique

Le champ de la thérapie offre différentes options pour faire face à l’impuissance. Le choix pourra se faire en fonction de la sévérité du trouble dysfonctionnel. Les thérapies se révèlent notamment d’une efficacité considérable dès lors que les facteurs en jeu sont émotionnels ou psychologiques. La prise en charge et l’accompagnement psycho-sexuel pourront constituer en un travail de restauration de la communication entre les partenaires sexuels et reposer sur l’approfondissement de l’éducation sexuelle. Les personnes en proie à différentes addictions (comme l’alcool, le tabac ou d’autres stupéfiants) pourront avoir recours à un suivi thérapeutique dans le but de diminuer leur consommation.

Faire le choix d’une thérapie alternative

L’accompagnement en hypnose par exemple, ou en maïeusthésie, pourra être profitable afin de réduire l’anxiété à l’idée de performer ainsi que le stress accru que peut connaître de façon quotidienne l’homme sujet à la dysfonction érectile.

Le thérapeute sera en mesure d’accompagner le patient pour approcher et comprendre les blocages subconscients qui le limitent et pour les traiter au fil des séances. Cette forme de thérapie intervient directement au niveau du subconscient en favorisant les changements positifs. Ces derniers sont induits par le pouvoir de la suggestion. Elle est parfaitement indiquée pour les troubles masculins. L’excitation sexuelle est un processus plus que complexe qui fait intervenir de nombreux facteurs d’ordres physiques et psychologiques inscrits dans son inconscient (la psyché), qui peuvent laisser le patient atteint de troubles démuni et complexé.

Aussi, lorsque les troubles sont persistants sur une période longue, il n’est pas rare que le patient s’isole et déprime. L’accompagnement en psychothérapie permettra de traiter les effets secondaires psychologiques parfois dévastateurs d’une impuissance masculine.

Avoir recours aux médecines douces

L’acupuncture permettrait de pallier les troubles de l’érection, surtout lorsque ces derniers seraient liés à des facteurs psychologiques. La médecine traditionnelle chinoise propose bien une alternative de premier plan capable d’agir sur le corps mais aussi sur l’esprit en rétablissement la circulation du Qi (l’énergie vitale), [8] à travers tout le corps en stimulant des points très particuliers. Cette technique apaisante et régénératrice assure également un accompagnement de la détresse psychologique dans laquelle peut être plongée le patient impuissant.

Adopter la pompe à pénis

Des dispositifs complémentaires sont à disposition des hommes déçus par la prise de médicaments, la thérapie ou encore la pharmacothérapie. Ils pourront par exemple jeter leur dévolu sur une pompe à pénis, [9] parfois désignée sous les termes de pompe à vide ou de Vacuum (du latin "vide"). Cette dernière agit précisément sur l’afflux de sang dans la verge par un phénomène de succion. L’homme place son sexe dans un tube cylindrique surmonté d’une pompe qui aspire l’air, créant de la sorte une différence de pression responsable d’un afflux sanguin plus important dans les corps caverneux. Plusieurs astuces pourraient permettre d’accroître son efficacité comme :

• le fait de raser la zone avant utilisation
• le recours à de l’eau tiède pour les pompes dites hydrauliques
• l’utilisation du dispositif sur un pénis au repos

L’utilisation de la pompe ne doit jamais être génératrice de douleur : si c’est le cas, c’est qu’elle n’est pas correctement utilisée et des ajustements sont à prévoir. Si la pompe permet de générer une érection plus dure et plus durable, certains n’hésitent pas à lui prêter des qualités supplémentaires et des effets directs sur l’agrandissement de la taille du pénis.

Selon le docteur Rebibo, "Il s’agit d’un des traitements les plus efficaces pour la dysfonction érectile après la prothèse pénienne." [9]

Oser les injections intra-caverneuses de prostaglandine

L’impuissance sexuelle peut être traitée grâce à la réalisation d’injections intra-caverneuses de prostaglandine, qui consiste à introduire des substances médicamenteuses au sein même des corps caverneux du pénis. Celles-ci ne comportent pas d’effet secondaire grave et permettent d’atteindre une érection durable. L’auto-injection est même envisageable et repose sur un suivi du médecin qui explique au patient comment réaliser au mieux la manœuvre. L’érection obtenue, suite à l’injection réalisée grâce à une aiguille très fine sur l’un des côtés du pénis, est artificielle et ne repose sur aucune stimulation d’ordre sexuel.

La pose d’implants péniens

Les prothèses péniennes constituent souvent le choix en dernier recours des hommes pour qui les divers autres traitements possibles restent infructueux. La pose de ces prothèses [10] repose sur l’introduction de cylindres à l’intérieur même des corps caverneux. Ils doivent permettre au patient souffrant d’avoir à nouveau des rapports sexuels. Deux solutions ont été développées à ce jour :

• les prothèses rigides (ou semi-rigides) qui créent artificiellement une érection constante, facilitant les rapports
• les prothèses gonflables qui nécessitent d’actionner une pompe pour avoir une érection (permettant ainsi à la verge d’être dans un état de repos)

Le choix de mettre en place de telles prothèses est suivi d’une période de réflexion pour le patient (qui peut s’étendre sur plusieurs mois) avant l’intervention. Cette dernière pourra se faire sous anesthésie locorégionale ou même sous anesthésie générale.

Faire face au dysfonctionnement érectile sereinement

Beaucoup de médicaments et remèdes sont aujourd'hui à portée de main de l'homme qui est sujet à des troubles de l'érection. Le plus important pour le patient reste d'en parler et de trouver la ou les solutions qui gagneront sa confiance, pour lui mais aussi pour son couple.